Texte : Jean-Paul Wenzel, Jean-Marie Piemme, Arlette Namiand, Luc Tartar, Goëthe, Charles Ramuz et lettres de soldats anonymes
Musique : Jean-René Combes-Damiens, Igor Stravinsky, Alban Berg, Arnold Schönberg, Erik Satie, Gabriel Fauré et chansons populaires françaises.
Conception et mise en scène : José Manuel Cano Lopez / Direction musicale : Éric Boucher / Scénographie : Camille Lebègue et Gérard Lebègue / Lumières : Alberto Cano / Images : Clément Cano Lopez / Costumes : Marylène Richard / Maquillages et coiffures : Annick Perrusson / Musiciens : Jacques Saint-Yves (violon), Catherine Schneider (piano), Éric Boucher (clarinettes) Mezzo Soprano : Nicole Boucher Chant et accordéon diatonique : Agnès Rivière / Chant : Pascale Reignier Jeu : Lou Wenzel, Jérémie Strauss, Pascale Reignier, Pascal Métot
Coproduction : Compagnie José Manuel Cano Lopez, Concours international Henri Dutilleux, Festival des Régions d'Europe de Hràdec Kralové (République Tchèque).
Avec l'aide de : la Scène nationale de Bayonne et du Sud-Aquitain et Multi Scéni -Tours
Un no man's land improbable surgi d'une lointaine mémoire. Un petit music-hall imaginaire comme oublié dans un champ de tranchées chimériques.
Tapis dans l'ombre, les musiciens du CABARET DU BOUT DE LA NUIT entament le prologue musical. Les chanteuses de rue, comédiennes et comédiens ne vont pas tarder à envahir le plateau…
Et les « numéros » s'enchaînent sur la scène-champ de bataille où il sera question de Louisette et de ses remords, du retour de Mon Ange mort, de la mobilisation générale, du départ au front, du Pierrot lunaire, du Ciel et des Enfers, de Faust et de Méphisto, des tranchées de Lagny, de l'histoire du soldat, des premiers combats, de bruits et de fureurs, du bal dans la salle de la buvette, du Erwartung de Schönberg, de Marguerite, des souvenirs d'une petite fille de Reims, de combats et de douleurs, de Mon Ange qui se tournait toujours du côté gauche pour s'endormir…
Mais aussi de l'homme nu qui se recouvre de boue, de la vie dans les tranchées, de Louisette et de son mauvais rêve, de La Chanson de Craonne, de l'homme de boue qui se fait laver par les femmes en blanc, du Noël au front, de La butte rouge, des soldats fusillés, de la veuve au fauteuil roulant qui se drape dans un drapeau tricolore et chante en pleurant la Marseillaise, de notre bonne vieille amie la mort, de Lucienne et son Capitaine manchot, de Ma bien-aimée, ma Louisette, mon cœur, de Mon ange et du premier baiser volé, du petit lulu qui ne veut pas fonctionner du tout là-bas…
Et de la guerre toujours. Et pour finir : Si tu veux faire mon bonheur, le Bal de la mort, l'odeur effroyable, la Titine toujours recherchée, le Spleen de Gabriel, les adieux et les pleurs, et toujours de Louisette et de son Ange qui se tournait du côté gauche pour s'endormir.
Des fragments de vie, d'amour, de mort, d'espoir et de douleurs comme le puzzle reconstruit petit à petit d'une lointaine, mais toujours vivace, mémoire… Et ça chante, ça danse, ça crie, ça pleure et ça rit malgré tout…
« Cabaret du bout de la nuit » : l'enfer sur terre…
Un spectacle sur 14-18 avec des textes de soldats anonymes et d'écrivains pacifistes. Des chansons comme des moments de répits. La vie désespérante d'êtres humains promis à la mort. L'émotion à fleur de peau…
Une sorte de bric-à-brac très hétéroclite comme un cauchemar… C'est là qu'évoluent les personnages, hommes et femmes, du spectacle « Cabaret du bout de la nuit ». Une création très riche d'émotions de José-Manuel Cano-Lopez et de son équipe. Les retrouvailles de morts-vivants qui se remémorent leurs souvenirs de « la der des der » : La guerre de 14-18.
L'enfer… Pas étonnant qu'on y rencontre Méphistophélès. Et aussi Faust, créature qui a vendu son âme au diable… Des tranchées creusées comme des tombes. Un territoire maudit à feu et à sang. La nuit toujours, la boue… Et des morceaux de passé que les comédiens, chanteurs et musiciens nous envoient à la face.
De temps en temps, le violon, l'accordéon diatonique pour un semblant de fête, afin de respirer un peu. Mais ces moments de répit ou les rappels des jours heureux rendent encore plus dur le retour au front. L'espérance résiste à la tempête malgré tout. L'amour aussi continue à vivre, grâce à des lettres… Missives qui sont autant de bouées de sauvetage pour éviter la noyade… Jusqu'au jour où la mort intervient, sans pitié, laissant l'autre dans un ailleurs de folie.
La scène, no man's land effroyable, où des humains transformés en automates inquiétants répètent les mêmes gestes sans savoir ce qu'ils font. Une mécanique de l'horreur bien huilée… Une nuit des morts vivants qui se prolonge sans cesse… La mise en scène de José Manuel Cano Lopez impose une gestuelle lente qui se ralentit encore jusqu'à l'arrivée de la Camarde. Et pour incarner ces êtres fantomatiques, des comédiens qui jouent leurs personnages sans jamais en faire trop, comme lassés de vivre des existences noires, Lou Wenzel, Jérémie Strauss, Pascale Régnier et Pascal Métot nous émeuvent dans leur fragilité. Mais même s'ils survivent, n'est-il pas déjà trop tard pour penser sortir indemnes d'un tel tsunami ? Philippe MARTINET Courrier Français
RENCONTRES
Rencontre avec l'équipe de création après les représentations
DÎNER-THÉÂTRE
Repas - rencontre avec l'équipe de création
Repas : 10 € (sur réservation)
SAMEDI 12 DÉCEMBRE à 22H au PLESSIS-THÉÂTRES (à l'issue du spectacle)
MARDI 8 DEC 20H
JEUDI 10 DEC 20H
SAMEDI 12 DEC 17H ET 20H30
AU PETIT FAUCHEUX
TARIF A (16€ / 12€ / 8€)